Un aller sans retour prévu - Mercredi 12 Février 2014

Note préalable : tous les horaires indiqués ici sont ceux des heures locales, non heures françaises ; pour information, à ce moment-là de l'année, il y a 6 heures de décalage entre Paris et New-York (6 heures en moins pour NY), et 2 heures de décalage entre NY et Santiago (2 heures en plus pour Santiago), d'où un décalage de 4 heures entre Paris et Santiago, ces dernières étant en moins pour la capitale Chilienne.
 
Le but était de prendre le train à Saint-Etienne à 9h48, avec arrivée à Lyon-Part-Dieu à 10h36, avant de repartir à 11h00 pour une arrivée à l'aéroport de la capitale à 13h02. Ces horaires furent grosso modo respectés par la SNCF, si ce n'est qu'étant arrivé bien en avance, je pus prendre le TER précédent à Saint-Etienne (9h18), et donc gagner du temps sur la correspondance à Lyon. C'est d'ailleurs à Lyon que je rejoignai dans son TGV ma camarade de voyage Séverine.
Arrivé à Paris, et après une petite bataille afin de jouer sur les poids autorisés en bagages à main et bagages en soute, l'enregistrement des bagages s'effectua sans encombres, suivi d'un passage par la douane afin d'accéder à la zone de pré-embarquement.
Surtout, pour celles et ceux qui comptent aller aux USA ne serait-ce qu'en transit, n'oubliez pas de remplir le formulaire appelé ESTA, qui permet d'effectuer l'équivalent d'une demande de visa, pour peu cher (14$) et sans lequel le départ ne peut être envisagé !
Détail du trajet prévu incluant décalages horaires
Détail du trajet prévu incluant décalages horaires
L'embarquement à bord du Boeing 767 et le départ avec American Airlines se firent dans les règles de l'art, à l'heure, à 17h10. Nous étions assis côte à côte, juste à côté de l'aile droite de l'appareil. C'est alors qu'une course de 8h50 avec le Soleil se lança, l'avion partant dans la même direction que l'astre. Bien entendu, c'est le Soleil qui finit par l'emporter assez facilement en environ 3 heures.
Loin au-dessus des nuages, tous paraissent être du coton, du moins tant que le Soleil reste présent. Le plus joli, même si c'est le moins naturel, reste la découverte de villes en pleine nuit. Les éclairages des villes révèlent ainsi de très belles structures, qui malheureusement rendent très mal via appareil photos...
Afin de nous ressourcer, des films passaient sur les télévisions centrales, et pour les écouter nous n'avions qu'à insérer nos écouteurs dans nos accoudoirs, en choisissant la bande-son. Nous pouvions tout autant sélectionner l'une des chaînes musicales de l'avion ; chacune ayant son propre style, il y en avait plus ou moins pour tous les goûts. En parlant de goûts étaient compris dans notre billet un repas et une collation, qui eux aussi permettaient tout aussi bien de se ressourcer, au sens propre comme au figuré par ailleurs...
 
Bien sûr, ce n'est pas vraiment ce qu'on voit en arrivant à New-York, mais plutôt en repartant, derrière soi... Mais c'est joli !
Bien sûr, ce n'est pas vraiment ce qu'on voit en arrivant à New-York, mais plutôt en repartant, derrière soi... Mais c'est joli !
L'avion nous déposa à New-York avant les 20h10 heure locale, le temps de récupérer les bagages, passer la douane à l'arrivée et rendre les bagages pour le voyage, ayant été enregistrés à Paris pour l'ensemble de la durée du convoi.
C'est alors que le plus interminable des moments arriva : la récupération de la carte d'embarquement à New-York. Cela peut paraître simple, ce n'est qu'une carte d'embarquement après tout... Que nenni ! La compagnie LAN Airlines proposa alors à l'ensemble de ses clients de la soirée deux files pour l'enregistrement des bagages, deux files pleines à craquer de gens aux valises bondées.. ou l'inverse...  quoique ça revient au même finalement... bref.
Plus de 2 heures nous furent nécessaires afin de récupérer nos simples cartes d'embarquement, alors que notre escale ne durait que 3h35... Certes, c'est amplement suffisant pour un tel transit, mais bon... 2 heures d'attente quoi ! :)
Après un second passage auprès des douanes pour le pré-embarquement, nous prîmes alors le temps de visiter un peu cette zone de transit, composée notamment d'un piano à queue jouant tout seul sa propre musique ("La Valse du petit chien" de Frédéric Chopin), ce qui reste très impressionnant et amusant. C'est ensuite dans la salle d'embarquement que nous vîmes que nous ne décollerions jamais à l'heure tant nous étions nombreux.
Une fois embarqués, nous apprîmes que le retard était dû au retard que l'avion avait déjà pris lors de son arrivée précédente à New-York. Nous étions alors fin prêts à décoller, l'avion démarrait, la neige tombait au sein d'un aéroport dont seules les voies de passage des avions avaient été dégagées de cette poudreuse. Les chutes de neige s'intensifiaient tandis que nous nous rapprochions tant bien que mal de la piste de décollage... Par mesure de précaution, le pilote nous annonça qu'il venait de demander le dépôt d'un gel et/ou d'un gaz sur l'ensemble de l'appareil afin qu'il ne soit pas trop sensible au gel pendant le vol à venir. La fatigue était trop forte, je m'endormis... pour me réveiller près d'une heure plus tard... toujours au sol ! Nous étions sur le point de partir, enfin !
Le décollage fut intense en action : l'avion parvint à décoller tant bien que mal, nous fûmes également pris au milieu de "quelques secousses" pendant la tentative de passer par-dessus les nuages, mais tout se passa bien (la preuve, je vous le raconte !). A cet instant, nous avions (sans jeu de mots...) environ 1h30 de retard sur l'horaire prévu initialement, soit un départ vers 1h15 au lieu de 23h45.
 
Le vol fut plus long, théoriquement 11 heures, et nous étions vers l'arrière de l'appareil, mais du côté où le Soleil nous reviendrait après avoir remporté sa course précédente. Entre musiques, films, jeux, repos mérités et collations, nous pouvions nous ressourcer plus facilement à notre guise. Des centaines de musiques pouvaient ainsi être choisies par album à la carte à la télécommande (... ... ...), tout comme les films, pouvant satisfaire une quelconque envie. Des jeux pouvaient également être lancés via la même télécommande ! Bon, pas le dernier "Dark Knight", ni le dernier "Fifa" (ni même le premier d'ailleurs...), ni même "Minecraft", ni encore "Don't Starve", ni encore "Bob le bricoleur" ou "Candy Crush", non non... Aucun de ceux-là, n'abusez pas ! Mais un "Qui veut gagner des millions ?" en Espagnol, ça tente personne ? Perso j'ai jamais réussi à arriver en haut de la pyramide, et pourtant c'est pas faute d'avoir essayé (j'ai même plusisurs fois raté le premier palier... mais c'était pas facileuh !). Bref ,je divague... (vague...) Reprenons une activité normale !
 
L'avion arriva donc à Santiago en longeant la cordillère des Andes pendant un bon moment, ce qui était un spectacle époustouflant ! A la fois aride, et pourtant de la neige aux sommets... A moins que ce ne furent quelques nuages bien placés, mais cela restait très impressionnant quand même ! Nous atterîmes donc dans la capitale sudaméricaine vers 14h (au lieu de 12h45 initialement prévus). Le temps de récupérer nos bagages et de passer la douane à l'accueil, nous fûmes alors accueilli par une vieille connaissance chilienne anciennement à l'école à Marseille à nos côtés, lui aussi en Double Diplôme : Camilo.
C'est plein de bonne humeur et de gentillesse qu'il vint nous retrouver à l'aéroport en empruntant la voiture d'un ami à lui, nous sauvant du couloir sans fin des taxi drivers ne cherchant qu'à nous amener par leurs propres moyens dans le centre-ville. Il nous attendit ainsi à l'aéroport près d'une quarantaine de minutes, zone dans laquelle nous n'avons fort heureusement pas eu à séjourner (désolé, celle-là n'était pas terrible...). Cela ne nous sembla finalement pas énorme au vu du retard accumulé par l'avion ; nous apprîmes cependant par la suite que Camilo n'était pas du genre patient, donc que cela fut bien assez long tout de même. 
Ainsi, il nous amena jusqu'à chez Rodolfo, une autre "vieille connaissance" de l'école, de la même promotion que Camilo, celui qui allait par la suite nous loger une petite semaine, le temps de trouver chacun notre appartement. Il nous avait par ailleurs préparé un petit repas, histoire de nous requinquer. Ce fut donc autour de cette table, chacun affairé avec son plat typique chilien que sont les spaghetti bolognese que nous signâmes le début d'un long voyage de deux ans à la découverte du Chili, voire de l'Amérique du Sud, ou latine, voire de l'Amérique, qu'en sais-je ? Du monde ? Bon, commençons par le Chili, ce sera déjà un bon début !