Vacances d'été : à l'assaut du Chili !

 

Capitale : Santiago

Fête nationale : 18 Septembre

Monnaie : le Peso Chilien

Taux de change : environ 1€ pour 700-750 pesos 

(actuellement, plutôt 650-700... pas cool...)

Décalage horaire avec le Chili : none

Décalage horaire avec la France : 4h (Nov.-Mars), 5h (Avril et Octobre), 6h (Mai-Sept.)

 

 

          Ce voyage, nous l'effectuâmes tous les trois mes parents (Lionel et Fabienne) et moi-même sur une durée de 13 jours. Pour eux, ce furent plutôt 15 jours en réalité, si l'on rajoute la durée des vols aller et retour pour arriver jusqu'ici. Quant au reste de leur évasion, je m'étais chargé de le leur concocter, avec leur consentement bien évidemment, tant sur le plan des escales et des moyens de locomotion que sur celui des hôtels et des expéditions. Entre fin Novembre, Décembre, fin Janvier et début Février, je m'occupai donc de réserver tout le nécessaire et d'organiser petit à petit ce voyage dans la longueur du fin Chili. Les trajets étant principalement sur de longues distances (San Pedro de Atacama est dans le nord du Chili tout proche de la trifrontière avec la Bolivie et l'Argentine ; Torres del Paine vers l'extrême sud du pays), nous optâmes pour les effectuer en avion afin de rentabiliser au mieux la durée de leur séjour sans s'éterniser dans les transports, ce qui aurait été dommage. Quant aux expéditions, elles seront bien évidemment détaillées tout au long de ce récit, rassurez-vous, je préfère vous garder la surprise pour l'instant (sauf si vous êtes déjà allés voir les photos des escales en question).

          Il est cependant à noter qu'avec tous les vols au programme, mes parents se retrouvèrent avec 8 vols de prévus sur ces 15 jours, escales incluses. L'important dans l'histoire, c'est que mon père et les avions ne font pas bon ménage, ou du moins que lorsque les avions se mettent à vibrer à cause de turbulences ou des décollages/atterissages, il se contient du mieux qu'il peut pour ne pas paniquer. Donc je pense que vous serez d'accord avec moi pour le féliciter de sa performance, puisqu'il survécut très bien à l'ensemble de ses 8 vols sans (trop) broncher, et qu'il accepta quand même de venir en sachant pertinemment que tous ces vols l'attendaient, dont l'aller-retour Paris-Santiago de près de 14h sans escale ! Donc merci d'être venu malgré tout, d'avoir surpassé ta peur, et félicitations ! Il serait néanmoins vache de ne pas remercier ma mère d'être venue elle aussi, même si pour sa part elle n'avait pas peur de l'avion. Bref, merci à tous les deux d'être venus me voir, et j'espère que vous aurez bien profité de votre séjour sudaméricain !!!

          Mes parents atterrirent à Santiago le dimanche 8 Février vers 9h15, où je vins les retrouver afin de les accompagner jusqu'à leur chambre d'hôtel (celle que je leur avais réservé) et les laisser déposer leurs bagages, avant d'entamer une petite promenade dans la ville. Il faisait beau, il faisait chaud, le temps était plus que propice à notre promenade le long des parcs de Santiago. Après avoir acheté quelques bouteilles d'eau, nous nous rendîmes à la Ciudad Vieja pour déjeuner, et une fois arrivés à destination... nous commençâmes à chercher un autre endroit pour manger puisque le restobar était fermé. Un serveur nous approcha alors et nous proposa d'aller manger dans l'un des trois restaurants voisins. Nous choisîmes donc le premier d'entre eux, le Republicano, qui proposait des plats typique chiliens. Mes parents avec un Pisco Sour, moi-même sirotant un cocktail à la fraise et à la menthe, partageant tous trois une tabla contenant des viandes et légumes grillés... Nous sortîmes repus et très satisfaits de notre repas !

          Nous continuâmes notre promenade le long du Parque Forestal, avant de redescendre du côté de Santa Lucía et du centre artisanal qu'il abrite. Malheureusement, beaucoup d'entre les boutiques étaient fermées, probablement du fait que nous étions dimanche, ce qui n'empêcha pas mes parents de se prendre "quelques" cartes postales. Nous envisagions alors d'y retourner la semaine suivante ou dans les derniers jours (suivant les jours où nous serions à Santiago), afin de leur permettre de découvrir cet endroit au sommet de son animation.

          Suite aux recommandations de Francisco, mon compagnon d'infortune à l'école, nous prîmes ensuite la route (ou plutôt le métro) pour nous rendre au terminal de bus de l'avenue Alameda, afin de réserver notre ticket aller-retour pour Valparaíso le vendredi 13 qui venait. Une fois fait, nous retournâmes à l'hôtel parental et au supermarché voisin afin de faire quelques courses pour le petit-déjeuner du lendemain matin. En effet, le lendemain matin, notre vol pour Calama était à 10h40, et le service de petit-déjeuner de l'hôtel ne démarrant qu'à 8h, il nous fallait donc prévoir nous-mêmes notre repas. Une fois le dîner de mes parents passé, je rentrai donc chez moi terminer quelques restes et ainsi éviter qu'ils ne s'abîmassent durant le voyage. Ce fut d'ailleurs à l'improviste que passa Francisco et qu'il m'aida à terminer ces restes tout en parlant de son mois en stage et de mon mois en France, entre autres.

          Le lendemain matin, tout se passa comme prévu concernant le vol jusqu'à Calama. Lorena, une amie qui vivait là-bas (et ancienne résidente de la maison où je vivais à Santiago) et s'était proposée de nous récupérer à l'aéroport pour nous déposer à un terminal de bus pour San Pedro, vint effectivement à notre rencontre tout en nous laissant à proximité des deux compagnies de bus qu'elle nous recommandait. Pour la remercier, je lui offris quelques fondants au chocolat que j'avais préparés deux jours auparavant, fondants qu'elle avait adorés quand j'en avais préparé à la maison lorsqu'elle y vivait encore. A noter qu'elle m'avait d'ailleurs demandé leur recette quelques jours à peine auparavant, et que de mémoire, elle n'est pas les seules à les apprécier...

          Une fois partie, nous aperçûmes malheureusement que pour les deux compagnies en question, le bus venait de partir depuis un quart d'heure environ, et le prochain bus partant bien plus tard dans les deux cas ; au lieu de 13h30, horaire des bus déjà partis, cela aurait été 16h30 au plus tôt pour les prochains, sachant qu'en comptant environ 1h30 de trajet, nous n'arriverions pas avant 18h à San Pedro, heure limite à laquelle nous devions confirmer nos réservations d'excursion pour le soir-même et le lendemain... Nous nous mîmes donc à la recherche d'une autre compagnie de bus, en demandant aux précédentes, dans l'espoir de trouver un bus qui partirait plus tôt.

          Ce fut à un carrefour deux minutes plus tard qu'une voiture nous accosta en nous demandant si nous allions à San Pedro de Atacama. Il s'avérait que son conducteur, apparemment propriétaire d'un hostal là-bas, nous avait repéré lorsque nous étions sortis bredouilles des compagnies de bus précédentes, et qu'il voulait y retourner au plus vite puisqu'un orage était anoncé pour la deuxième partie de l'après-midi. Nous finîmes par accepter son offre, pour un prix correspondant à celui d'un bus... mais pour un service bien plus rapide. La durée totale du trajet (incluant une pause initiale de 5 minutes durant lesquelles ils s'achetèrent de quoi grignoter et boire pendant le trajet avec son co-pilote) ne dépassa pas l'heure, quand un bus mettrait près d'une heure et demie !!! La route (presque en ligne droite) reliant les deux villes était en effet limitée à 100km/h, ce qui n'empêcha pas notre chauffeur de rouler d'entrée de jeu autour des 130km/h. D'autant plus qu'avec le temps qui passait, il ne cessait d'accélérer petit à petit, atteignant à un moment donné une vitesse légèrement inférieure aux 160km/h !!! Sans compter que par moments, la voie de gauche était bien préférable à celle de droite pour éviter un petit tronçon de route pensé pour ralentir les conducteurs... Autant vous dire que si avec mon père nous nous cramponnions à notre porte arrière, ma mère (entre nous deux) était bien moins l'esprit tranquille et, telle Shiva, plutôt cramponnée à nous ET aux fauteuils de devant... Peu avant d'arriver, notre chauffeur nous montra quelques paysages en particulier, donc certains seraient par ailleurs des destinations d'excursions à venir. Il finit par nous déposer juste devant notre hôtel, La Rose d'Atacama... à 15h... Largement à l'heure donc !

Lever de Soleil sur l'oasis de San Pedro de Atacama, son désert, son salar...
Lever de Soleil sur l'oasis de San Pedro de Atacama, son désert, son salar...

          Nous récupérâmes alors nos chambres respectives, avant de partir nous promener un peu dans San Pedro et de confirmer les excursions prévues pour le soir-même et le lendemain pour toute la journée. S'il nous fallut passer à trois reprises chez Terra Extreme pour confirmer l'excursion du lendemain (dont une partie, soi-disant la meilleure, faillit être annulée en raison des intempéries de la semaine précédente), la visite d'un observatoire dans le sud de la ville de nuit pour contempler le ciel rempli d'étoiles et quasiment vidé de toute impureté ne put s'effectuer, faute de l'accord de la météo elle-même. Ce soir-ci comme le suivant, les nuages s'accumulèrent au point de déclencher au mieux de la pluie, au pire des orages courts, mais dans tous les cas ils condamnèrent notre vision d'un spectacle qui aurait pu être vraiment époustouflant. Ce ne sera que partie remise, du moins je l'espère ! Après tout cela, nous allâmes dîner tranquillement puis rentrâmes doucement jusqu'à notre hôtel où nous attendaient bien sagement nos lits respectifs..

           Ce mardi matin, ce fut à 6h30 que le réveil sonna afin de préparer notre sac-à-dos et de se présenter fin prêts devant la porte de l'hôtel où vint nous chercher notre Jeep pour l'expédition de la journée : Full Day - Lagunas Altiplánicas y Piedras Rojas. Nous partîmes en réalité une demi-heure plus tard ("quart d'heure chilien" oblige), puis après une petite heure de route nous arrivâmes à Socaire pour effectuer une petite "pause pipi". Une bonne demi-heure de chemin (et non plus route) nous permit enfin d'accéder aux lagunas altiplánicas que sont les lagunes Miscanti et Miñiques, avec le volcan Miñiques en arrière plan, le tout à près de 3.500m d'altitude. L'endroit idéal où prendre un petit-déjeuner !

          Ces deux lagunes sont vraiment magnifiques et davantage mises en valeur par leur cadre. Une végétation jaune ponctuellement dispersée dans le décor d'un beige presque blanc donne de loin l'impression d'un parterre uniformément doré. Les montagnes et volcans à la cime enneigée sous un ciel bleu et épousseté de tout nuage enveloppent les étendues d'eau dans une bulle intemporelle qui élève ce décor somptueux bien loin au-dessus du reste du désert d'Atacama, un endroit unique et isolé de tout. Le sel est indispensable pour rendre cet endroit doublement magique : sur le sol, il délimite par des bandes blanches et continues (à ne pas franchir non plus...) la séparation entre le décor environnant et sa propre réflexion haute définition dans les eaux au bleu profond des lagunes, eaux justement rendues aussi miroitantes par ce même sel. On profite également de cet isolement grâce au silence qui y règne et au vent qui souffle dans votre direction, un appel de la nature à vous abandonner à elle en compagnie des oiseaux et des vigognes. Il ne resterait plus qu'à vous allonger sur une hauteur pour profiter de cette nature surprenante.


          Mais l'excursion du jour venait seulement de démarrer, il nous fallut donc réembarquer à bord de notre véhicule afin de nous rendre à notre prochaine étape : la lagune Piedras Rojas. Une petite halte préalable afin de la voir dans sa globalité avant d'y accéder nous permir de profiter davantage encore de la diversité des paysages de cette région du désert. Nous finissions presque par oublier que nous étions effectivement dans un désert, avec ces lagunes et cette végétation ! Le salar d'Atacama était décidément résolu à nous surprendre à chaque instant...

          Cette nouvelle lagune est bien différente de ces précédentes consoeurs. Si les massifs (toujours subtilement enneigés) la coupent elle aussi du reste du monde, ses eaux sont pour leur part beaucoup plus pâles. Le bleu du ciel est ainsi bien plus prononcé que celui de la lagune, probablement dû au fait que le sol sous et autour de cette dernière est blanc comme neige. En rajoutant le rouge des formations rocheuses qui entourent l'ensemble et cette étoile dans le ciel qu'est le Soleil, on comprend alors mieux pourquoi ce lieu est chilien*. Du sel fait également son apparition de ci de là sur des roches dignes du Colorado (quoique je n'y sois jamais allé...), marquant un nouveau contraste surprenant. Cette poudre blanche éparse rappellerait presque un détachant pour vêtements autour d'une eau écarlate... (Oui, ce sont les roches qui sont écarlates et pas l'eau, mais avouez que le calembour était tentant !).

* Si le drapeau chilien utilise les mêmes couleurs que son homologue français, c'est notamment parce que les sudaméricains se sont fortement inspirés de la révolution française du 14 Juillet 1789 pour orchestrer leur propre indépendance, signée le 18 Septembre 1810 (notez le peu de temps qui sépare historiquement les deux événements) par le Libertador Bernardo O'Higgins. L'étoile, quant à elle, reprend quelque peu le modèle des États-Unis pour symboliser l'unité de l'état andin malgré sa (très) longue longueur.


Señor Zorro faisant face à la famille Garcia
Señor Zorro faisant face à la famille Garcia

          Après avoir découvert avec magnificence ces différentes lagunes, nous reprîmes alors la route en direction de la suite de notre excursion (puisque ce serait plus dur de reprendre la route en direction de ce qu'il y avait avant...). Avant même d’arriver à Socaire, lieu de notre déjeuner, nous rencontrâmes divers représentants de la faune locale au bord même de la route, voire même traversant la route, comme ce fut le cas pour un groupe de vigognes. Nous nous retrouvâmes même par hasard nez à nez avec un renard andin, pas apeuré le moins du monde par notre véhicule qui s’arrêta à proximité pour mieux pouvoir le contempler. Au contraire, il se rapprochait de nous, comme pour nous voir ou nous quémander un peu de nourriture, ce que regrettait notre guide. En effet, nul n'était censé le nourrir (lui ou quelconque autre animal sauvage), et pour qu'il vînt aussi prêt, cela signifiait qu'il devait être habitué à ce que certains lui donnassent de quoi se sustenter... 

          Après le déjeuner, nous repartîmes sur la route en direction de la laguna Chaxa, une lagune du salar d'Atacama dans la Réserve Nationale Los Flamencos protégée où vivent diverses espèces de flamants roses. On y trouve notamment le flamant chilien et le flamant andin (que nous admirâmes dans la lagune), davantage en hiver le flamant de James, et parfois aussi le flamand belge (parmi les visiteurs)... (Note à moi-même : enlever cette blague vaseuse dans la version finale...) Blague à part, le lieu était vraiment impressionnant. La lagune se composait elle aussi d'eaux claires et miroitantes, mais elles comptait également sur davantage d'occupants, principalement les flamants donc, mais aussi des libellules ou encore d'autres volatiles dont j'ignore malheureusement l'appartenance ethnique et ethnologique... Le décor environnant était également blanchi par tout le sel du salar, ainsi que par les cristaux formés sur la surface de certaines roches.


          Nous concluâmes enfin ce tour en prenant la direction de Toconao. Nous fîmes halte dans la ville où nous avions le choix entre visiter l’église locale et découvrir l’artisanat proposé. Une cérémonie ayant lieu dans l’église, le choix fut donc vite fait. Alfredo en profita pour nous amener chez une amie à elle pour nous montrer une chèvre et un lama qu’elle possédait, ainsi qu’une machine à tisser plus très contemporaine. Une fois ce petit tour effectué, nous prîmes la direction de San Pedro et nous retrouvâmes devant la porte de notre hôtel aux alentours de 17h, ce qui nous laissa juste le temps de retourner nous renseigner pour tenter à nouveau notre chance pour observer le ciel étoilé de San Pedro la nuit. Il ne restait malheureusement plus de place pour des tours en Français, et mes parents ne voulaient pas vraiment effectuer cette découverte dans une autre langue, qui plus est au seul horaire disponible de 23h (visite de 2h environ) sachant que nous avions réservé une excursion le lendemain démarrant à 6h… Nous abandonnâmes donc l’idée de découvrir la pureté du ciel nocturne en plein cœur du désert, d’autant plus qu’un nouvel orage se déclara dans la soirée.

          Après avoir une nouvelle fois visité le centre du village et fait le tour de quelques boutiques, nous dinâmes avec une empanada de pino, un des mets traditionnels du Chili. Il s’agit d’une sorte de chausson fourré avec principalement de la viande de bœuf, des oignons, une ou deux olives noire(s) et un demi-oeuf cuit. Nous nous empressâmes ensuite de nous diriger pour 20h à la place de l’église de San Pedro où nous retrouva Santiago Atias, organisateur de tours à San Pedro (dont celui que nous avions réservé pour le lendemain), afin de nous faire visiter la ville sous un angle bien plus historique. La suite de la soirée continua à La Rose d’Atacama, où il développa davantage les excursions proposées pour la semaine en cours (contenus, tarifs, etc.) autour d’un bon Pisco Sour. Après tout ceci, nous ne tardâmes pas vraiment à aller nous coucher car le réveil le lendemain risquait d’être compliqué à 5h30…

          Nous nous retrouvions donc bien en place à 6h devant l’hôtel, à attendre que le minibus de l’excursion vienne nous chercher. Après avoir récupéré tous les participants à ce tour, nous prîmes ensuite la direction de la piedra del Coyote, d'où nous pouvions aisément admirer le lever du Soleil sur toute la vallée du désert d’Atacama, son salar et ses environs, le tout sous un vent plutôt fort et froid. Le spectacle était en tout cas grandiose. La luminosité augmentait au fur et à mesure que le Soleil se rapprochait de la ligne d’horizon dessinée par les montagnes et volcans de la chaîne andine voisine, laissant de plus en plus apparaître les reliefs du désert. On pouvait alors contempler bien mieux depuis ce mirador l’ensemble des tons de couleur existant au sein du salar, sans compter la variation de ces couleurs dues à l’éclairage changeant de l’astre solaire tout au long de son apparition et de sa montée. Sans oublier le jeu de cache-cache naissant entre l’ombre et la lumière, avec une lumière grandissante et une ombre cherchant à tout prix à l’éviter.


          Une fois le spectacle amplement apprécié, nous nous enquîmes d’aller petit-déjeuner en compagnie de notre guide Jean, qui nous avait concocté un repas fort sympathique et varié par rapport à celui que nous avions eu la veille (ndlr : le petit-déjeuner avait en réalité été préparé par la maman de Santiago Atias) : de la purée d’avocat avec du sel, de la pâte de figue, du pain grillé au chalumeau (moyens du bord obligent), du manjar (dulce de leche en argentin, équivalent de la confiture de lait), de la confiture de calafate (une baie située entre la mûre et la myrtille dans le goût et la texture) et du café (café...), principalement. Nous nous régalâmes réellement en dégustant ce petit déjeuner aux goûts typiques de la culture chilienne dans toute sa longueur.

          Nous reprîmes ensuite le minibus afin d’aller aux abords de la vallée de la Mort, ou Valle de la Muerte. Il convient de noter que le nom de cette vallée est en réalité dû à un malentendu entre celui qui la nomma (Gustave le Paige, religieux belge installé à San Pedro) et les locaux qui comprirent mal son accent ! En effet, après l’avoir visitée, notre compagnon belge trouva une ressemblance entre le paysage de la vallée et le paysage Martien, ce qui l’inspira afin de nommer cette vallée : la vallée de Mars, ou Valle de Marte. Je vous laisse maintenant comprendre comment la dérivation a pu se faire… Finalement, le nom Valle de la Muerte fut conservé par habitude.

        Après avoir marché quelques minutes, nous arrivâmes à l’entrée d’un canyon, ou du moins d’un petit canyon, dont nous ne pouvions voir l’issue. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir tel paysage à l’autre bout de ce canyonet : nous passions d’un chemin sableux cerné de rocaille et de petites formations rocheuses sans grande particularité à une immense vallée bordée par une dune de sable d’une part et par une masse rocheuse plutôt rougie d’autre part, entre lesquelles gisait ce qui semblait être le gigantesque squelette d’un animal autrefois puissant et imposant, ce qui aurait pu être le cas si ce squelette n’avait pas été de la roche pure et dure. Autant vous dire que l’on est à la fois subjugué par la découverte d’un tel paysage après avoir franchi un si petit cap, et à la fois si petit devant l’immensité qui nous fait face. C’est tout simplement fascinant !


          Nous marchâmes par la suite le long de cette sculpture naturelle en la surplombant légèrement tout en profitant des quelques petits massifs dont la roche recevait des dépôts de cristaux pour certains, de sel pour d’autres, ce qui rajoutait une dimension spectaculaire à l’approche visuelle de toute cette vallée. Mais ce n’était qu’un avant-goût de ce que nous allions pouvoir découvrir l’heure suivante en nous rendant à la vallée de la Lune…

          En effet, après cette promenade dans la vallée de la Mort, nous nous dirigeâmes vers la vallée de la Lune à bord de notre moyen de transport favori, et une fois l’entrée au parc payée, nous nous retrouvâmes effectivement au cœur d’un paysage lunaire. Non pas pour son côté désertique, mais pour sa couleur : la vallée était blanche ! Alors non, elle n’était pas entièrement blanche comme recouverte de quelques centimètres de neige. Disons plutôt qu’elle semblait recouverte de quelques millimètres de flocons de la taille de grains de sable, et que l’on pouvait noter assez régulièrement la couleur et la texture de base de la vallée en dessous de cette nappe blanche, nappe qui n’est autre que du sel ! Jean nous précisa d’ailleurs que les orages et pluies de la semaine précédente avaient rendus la vallée plus blanche encore que d’ordinaire, ce qui nous rendait extrêmement chanceux de la visiter en ce jour ensoleillé sans l’ombre d’un nuage.

          Nous nous rendîmes en premier lieu à l’endroit des Tres Marias, les Trois Marie, une sculpture naturelle de la roche qui ressemble aux profils de trois vierges Marie. Le tout bien évidemment dans ce décor magiquement blanc, contrasté davantage encore par quelques dunes de sable visibles au loin. Nous fîmes ensuite demi-tour afin d’effectuer une petite marche, dans le but de prendre un peu de hauteur pour contempler d’en haut toute la majesté de la Valle de la Luna. Et depuis la cime de la |moitié dune de sable|-|moitié formation rocheuse|, le spectacle était bien évidemment au rendez-vous.

          Je ne sais pas vraiment quels mots employer pour vous décrire cet endroit, j’ai beaucoup de mal à les trouver d’ailleurs… Je pense que je vous laisserai plutôt regarder directement les photos associées, car des images valent mieux que de longs discours. Je vais néanmoins tenter de vous expliquer ce que j’ai pu ressentir en découvrant ce paysage. J’avais en effet l’impression d’être dans un autre monde, non pas d’être au paradis mais plutôt en train de rêver. Nombreux sont les sites que l’on qualifie de paradisiaques sur notre bonne vieille Terre, peut-être à tort, mais cela tend à faire du paradis un endroit plutôt accessible, l’endroit où passer ses vacances en faisant des économies (bien loin de sa définition première n’est-ce pas ?). La Lune, elle, relève davantage du rêve, un lieu inaccessible, sauf pour une poignée d’astronautes, ou d’acteurs et comédiens une fois les effets spéciaux ajoutés. Très rares sont ceux qui s’en allèrent pour quelques temps sur la Lune, ce n’est en rien une destination touristique, ce qui en fait pour moi un endroit inatteignable, que l’on ne peut qu’imaginer dans ses rêves car on n’a quasiment aucune chance dans toute une vie de pouvoir fouler son sol. Et je crois qu’avec cette approche, on comprend mieux pour la vallée porte son nom. Je fus fasciné, ébloui, subjugué par la singularité du lieu, totalement absorbé par le spectacle qu’il m’offrait. Je crois d’ailleurs que c’est l’endroit qui m’a le plus marqué parmi l’ensemble des voyages que j’ai effectués jusqu’à aujourd’hui, un endroit magique et complètement inattendu au cœur du désert.


          Ce fut donc à contrecœur que j’acceptai de remonter dans le minibus, événement marquant la fin de notre excursion matinale qui se termina aux alentours de midi lorsqu’il nous déposa juste devant notre hôtel. Le reste de la journée fut beaucoup plus posé et reposant. Après déjeuner, nous terminâmes de faire le tour des souvenirs que nous souhaitions ramener pour nos proches comme pour nous-mêmes, en concluant la journée autour d’un completo (italiano pour ma mère, c'est-à-dire avocat-mayonnaise-tomate, et si vous visualisez les couleurs vous comprendrez aisément le nom qui a été donné à ce completo ; dinámico pour mon père et moi, c'est-à-dire la même chose avec un peu de chou dedans façon choucroute) et en achetant le petit-déjeuner pour le lendemain matin. Nous pûmes alors dormir et nous reposer vraiment cette nuit-là, avant de boucler nos sacs et de reprendre la route en bus pour Calama le jeudi matin. Nous ne fîmes d’ailleurs pas grand-chose dans la ville, si ce n’est déjeuner évidemment, ainsi que dégoter un second chargeur portable pour mon père et visiter un minimum, le tout en trois petites heures. Nous montâmes ensuite dans le taxi qui nous avait déposé dans le centre de la ville afin qu’il nous dépose à l’aéroport et que nous décollions pour Santiago.

          Une fois de retour sur le plancher des vaches, je constatai que l’expression était peu appropriée : non seulement il n’y avait pas de bovidé à Santiago, mais en plus il y a aussi de jolies chiliennes, et il serait donc injuste et injustifié de les traiter de la sorte. Nous décidâmes donc plutôt à l’atterrissage de mettre à nouveau les pieds sur terre, même si du carrelage en intérieur ou du goudron pour l’extérieur restait plus approprié… Bref. Ou plutôt Brel car Mathilde était revenue depuis le lundi soir sur Santiago, et nous profitâmes de sa présence pour la retrouver le soir-même autour d’une bonne bière chilienne (et d’un jus de fruits pour moi) à La Casa en el Aire dans le Patio Bellavista. Mais nous ne nous éternisâmes pas malgré la bonne entente régnante car nous devrions partir tôt le lendemain matin pour passer la journée sur Valparaíso.

          Seul bémol : mes parents ne purent pas récupérer à l’hôtel la chambre que je leur avais réservé quelques semaines auparavant, et ils durent migrer vers une autre chambre moins bien située et beaucoup plus chaude que la précédente, donc moins confortable que prévu, et avec un problème de serrure qui, verrouillée de l’intérieur, ne pouvait plus être ouverte que de l’extérieur. Lionel dut alors passer par leur fenêtre pour sortir sur la terrasse et rouvrir la porte depuis l’extérieur, sachant qu’ils n’avaient pas du tout été prévenus de ce problème auparavant. On ne saura donc jamais vraiment pourquoi ils ne purent obtenir la chambre habituelle cette nuit-là, mystère qui restera un (bon) souvenir du séjour au Chili pour mes parents !

          Le lendemain matin, vendredi 13 donc, nous partîmes avec le bus de 8h pour Valpo, et arrivâmes à 10h environ. Nous profitâmes du reste de la matinée pour tenter de monter sur quelques collines de la ville afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble de la ville, classée au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO, tout en appréciant ce qui en fait son charme : les maisons de toutes les couleurs et les tags de qualité riches en couleurs et/ou en messages. Afin de récompenser notre longue marche de la matinée, nous nous offrîmes à chacun une chorrillana individuelle, et au vu de la quantité, nous n’aurions pas dû manger davantage le soir tant la dose individuelle était énorme.

          Après une petite promenade dans le cœur de la ville aux alentours du port et un petit temps de repos, l’après-midi fut quant à lui consacré à un tour organisé par des guides vêtus comme Charlie (car oui, pour effectuer le tour, il faut se retrouver au point de rendez-vous à 15h et trouver Charlie, ou Wally, nom originel du personnage en anglais, nom conservé tel quel au Chili). Nous fîmes le choix d’un tour guidé en anglais, car Fabienne se sentait davantage à l’aise pour suivre la visite dans cette langue. Au final, Lionel n’en suivit pas la totalité, aussi à cause du bruit environnant de la ville qui continuait à vivre malgré notre désir d’en savoir plus sur elle, désir qui ne pouvait s’assouvir au mieux qu’avec moins de bruit autour pour mieux entendre notre guide. La visite fut tout de même intéressante et riche en anecdotes, quoique je l’eusse moi-même déjà faite lors de ma première venue l’année précédente, mais mes parents l’apprécièrent aussi, ma mère davantage que mon père a posteriori. Nous reprîmes ensuite la direction du terminal de bus afin de rentrer sur Santiago (après un petit rafraîchissement collectif afin de pouvoir profiter de toilettes), et nous dûmes subir les bouchons à répétition dans la capitale, puisqu’une fois de retour, nous mîmes près d’une demi-heure (voire plus encore) à accéder au terminal. C’était un sacré foutoir il faut dire !

          Nous finîmes toutefois par nous arrimer au quai routier et nous prîmes la direction de l’hôtel parental. Là encore, ils durent se contenter d’une autre chambre pour les deux nuits à venir, mais ce n’était pas tout ! Car non seulement ils n’allaient toujours pas avoir la chambre qu’ils devaient avoir, mais en plus le type de l’accueil, un certain Don Julio, nous accueillit d’une façon plutôt antipathique (en comparaison aux précédents interlocuteurs très arrangeants). D’autant que pour la première fois depuis le début, les serviettes de toilette habituellement fournies avaient été omises et que la salle de bain n’avait apparemment pas été nettoyée. Don Julio, sans même s’excuser pour le désagrément causé par l’absence des serviettes, nous en fournit néanmoins deux autres, qui n’étaient ni appareillées ni des plus pratiques… Enfin bref, pour le moins, il en avait fourni deux en dédommagement, mais il y aurait eu de meilleures façons de le faire. Je m’arrêterai là concernant mes plaintes au sujet de l’Atacama Hostel, il se peut que l’enchaînement de ces petits soucis (car ce ne sont en effet que de petits soucis, bien évidemment) ne soit que pure coïncidence fâcheuse pour l’hôtel, mais étant remonté à la base du fait qu’il n’avait pas eu la chambre qui leur était réservée depuis plusieurs semaines maintenant et sans la moindre justification, ces petits détails finissaient de noircir le tableau… Heureusement que le weekend allait démarrer pour tenter de passer un coup de brosse et de repartir sur de meilleures bases !

          Le samedi matin donc, mes parents vinrent me rejoindre à la maison dans le but de m’aider à étendre leur linge passé au préalable à la machine à laver (car le but non caché était bien évidemment de laver le linge sale, et non pas de l’étendre sale, ce serait contre-productif… à moins que le linge sale ne soit mouillé, mais alors le faire sécher pour ensuite le laver et l’étendre à nouveau serait une perte de temps, donc contre-productif là encore !) et de charger les photos de leurs appareils-photos respectifs sur mon ordinateur, afin de n’en perdre aucune trace. Pendant ce temps, nous planifiions avec Mathilde via Whatsapp une possibilité de nous réunir une fois de plus via diverses promenades dans Santiago. Une fois tous nos devoirs accomplis, nous allâmes donc la retrouver devant le centre culturel Gabriela Mistral (ou GAM), mais celui-ci était au final fermé pendant le mois de Février. Nous changeâmes donc notre fusil d’épaule et nous dirigeâmes vers le cerro Santa Lucía afin de le monter et de profiter de la vue d’ensemble du centre-ville qu’il nous propose, avec le soupçon d’air frais qu’il nous fallait pour profiter au maximum de l’instant présent (car oui, la veille, il faisait 37°C sur la capitale, presque un record de chaleur pour la ville, même en été).

          Nous redescendîmes un peu plus tard de la colline puis nous rendîmes vers la Plaza de Armas, la place principale du centre-ville fraîchement rouverte depuis Décembre (je ne l’avais jusqu’à Décembre jamais vue hors travaux, autant dire que mes parents vinrent donc au bon moment !). Nous profitâmes d’être à côté du bureau de Poste principal pour que mes parents s’achètent quelques timbres et que Mathilde effectue également une opération, puis elle rentra chez elle car elle devait faire un peu de rangement et préparer ses affaires pour son départ pour Rio le lundi suivant. Nous avions juste le temps mes parents et moi de nous trouver un petit repas rapide avant d’être pour 15h devant de musée Bellas Artes (musée des Beaux-Arts) et effectuer dans Santiago l’équivalent du tour de la veille à Valpo.

          Quelle ne fut pas notre surprise cependant de voir que seul le tour en anglais était disponible, alors que nous voulions justement changer pour l’espagnol afin que mon père tente de comprendre davantage ce qu’il se disait pendant le tour. En effet, seule l’une des deux guides était là ce jour-là, la guide anglophone, puisque son/sa collègue était malade et n’avait pu être remplacée… De plus, le tour que nous suivîmes reprenait presque à l’identique le trajet suivi dans l’autre sens le matin-même, et ce sans que nous le sussions ! (Il est vrai qu'avec la chaleur une bonne glace n'aurait pas été de refus...) Nous visitâmes dans l’ordre : sortie de la station de métro Bellas Artes avec peintures murales d’Inti, Plaza de Armas, café con piernas (si vous voulez des détails sur ce nom intrigant, n’hésitez pas à demander, sachez seulement que la traduction mot pour mot signifie "café avec jambes"), palais présidentiel de la Moneda et statue de Salvador Allende, station de métro Universidad de Chile (où Mathilde nous rejoignit), cerro Santa Lucía, GAM vu de derrière.

          Après cette visite guidée, nous retournâmes sur la Plaza de Armas et nous nous installâmes dans un bar au bord de la Plaza, le Faisan Doré. Chacun son verre à la main, nous trinquâmes aux vacances et discutâmes, jusqu’à ce que Mathilde dût retrouver un ami venant de son école Centrale. Nous finîmes notre verre mes parents et moi-même, puis nous dirigeâmes comme au premier jour vers la Ciudad Vieja, afin que nous y dinions un repas de St-Valentin en famille. Étant bel et bien ouvert ce soir-là, je commandai une boisson fraise-basilic tandis qu’eux goûtèrent un verre de rouge chilien, le tout accompagné de quelques morceaux de charcuterie chilienne et autres gourmandises orchestrant le dîner. Nous sortîmes repus et ravis, rentrant chacun de notre côté avant de nous retrouver le lendemain matin au cours d’une balade assez intense.

          Mes géniteurs (oui il faut bien varier le vocabulaire de temps en temps) vinrent de nouveau à ma rencontre le dimanche matin à la maison, ayant laissé leurs valises à l’hôtel et laissant chez moi leurs sacs de voyage pour le vol que nous allions prendre le soir-même en direction de Punta Arenas. Nous nous mîmes ensuite en route vers le cerro San Cristobal, bien plus haut que celui de la veille, afin de ne pas l’escalader trop tard dans la matinée et de ne pas trop souffrir de la chaleur solaire. Nous arrivâmes au sommet après une petite heure d’efforts mesurés via le sentier prévu à cet effet en évitant le grand nombre d’arrosages automatiques en fonction pour maintenir le plus vert possible la colline. Nous pûmes ainsi profiter de la vue depuis le somment du cerro (malgré le brouillard de pollution notable) tout en dégustant un rafraîchissant mote con huesillos au milieu d’une foule de Santiaguinos, ayant eux aussi profité de cette journée dominicale pour monter en famille apprécier la vue, en montant à pied, en vélo ou en voiture.

          Nous décidâmes ensuite de redescendre en suivant la route et non le sentier, histoire d’avoir une vue de Santiago depuis l’autre versant de la colline. En chemin, nous arrivâmes à une intersection : à gauche, l’arrivée serait la même que notre point de départ de l’ascension ; à droite, nous arriverions à un autre accès au cerro qui nous rapprocherait grandement de la suite du parcours ; un peu cachée entre les deux, une piscine publique. Mon père, qui ne se voyait pas passer les deux semaines de vacances ici sans se baigner et n’ayant pu le faire jusqu’à présent, s’empressa d’enfiler son maillot de bain et alla piquer une tête pendant que nous allions le surveiller en discutant ma mère et moi. 

       Nous poursuivîmes notre redescente jusqu’à arriver effectivement au centre commercial Costanera Center. Je les emmenai alors déguster un yaourt glacé dont le fonctionnement est de la sorte : après s’être lavé les mains, prendre un pot en carton et se servir en glace en abaissant les leviers des parfums désirés, puis ajouter les fruits, friandises et coulis de votre choix sur l’ensemble (fraises, bananes, ananas, M&M’s, cacahuètes caramélisées, mini brownies chocolat, coulis chocolat, lait concentré, caramel, etc.), sachant que le prix à payer sera proportionnel au poids de votre glace. J’espère vous avoir fait saliver ! Une fois ce divin rafraîchissement absorbé, nous profitâmes du centre commercial pour acheter notre repas du soir en attendant l’avion à l’aéroport, puis nous nous remîmes en route en direction de ma maison, histoire de nous poser un peu et de nous remettre de cette longue marche dont voici un aperçu :

Aperçu de la promenade dominicale ; à noter que la montée du cerro San Cristobal ne fut pas effectuée via la route comme sur ce plan (la route faisant le tour du cerro) mais via un sentier, qui raccoucissait le chemin de moitié.
Aperçu de la promenade dominicale ; à noter que la montée du cerro San Cristobal ne fut pas effectuée via la route comme sur ce plan (la route faisant le tour du cerro) mais via un sentier, qui raccoucissait le chemin de moitié.

          Nous finîmes par prendre le métro puis le bus afin de nous rendre à l’aéroport, où nous mangeâmes une fois l’impression des cartes d’embarquement effectuée. L’avion décolla plus ou moins à l’heure et nous arrivâmes vers 2h15 le lendemain matin à Punta Arenas sous une fine pluie et sous le froid, où nous prîmes un taxi afin de nous rendre en (centre-)ville et de nous faire déposer à noter hôtel, La Estancia. En sonnant, nous réveillâmes le jeune homme qui tenait l’hôtel de nuit, ce qui ne l’empêcha pas de nous conduire à notre chambre, légèrement fraîche elle aussi car les radiateurs ne fonctionnaient pas mais fort confortable. Vers 9h, le petit-déjeuner fut très agréable et complet. Une fois la nuit réglée, nous partîmes à la recherche d’un bus qui partirait vers 10h pour Puerto Natales. Nous en trouvâmes un très rapidement, départ 10h15, arrivée aux alentours de 13h30, et nous arrivâmes effectivement à 13h30 après avoir, au choix, dormi pour récupérer de la nuit, fait quelques mots croisés ou lu le guide du Routard pour s’informer davantage avant l’arrivée. Nous nous repérâmes alors en confrontant le plan de ce dernier avec celui du terminal de bus pour nous rendre à pied jusqu’au centre-ville en une petite demi-heure et ainsi déposer nos affaires dans notre chambre d’hôtel à la Casa Cecilia (qui fut et de loin le meilleur rapport qualité-prix de tout notre voyage). Nous en profitâmes pour confirmer également le tour d’une journée dans Torres del Paine que nous avions réservé pour le lendemain, puis repartîmes découvrir notre nouvelle ville-hôte.

          Après avoir admiré la Plaza de Armas et l’église qui se trouvait en face d’un coin de la Plaza, nous allâmes prendre une collation histoire de tenir jusqu’au soir sans avoir les crocs comme des baïonnettes, collation qui se résumait à une saucisse emprisonnée dans une pâte façon chausson frit (une sorte de empanada allongée à la saucisse) et une boisson, un soda ou une bière selon la personne. Nous reprîmes ensuite notre escapade en centre-ville et passant par les divers centres artisanaux existant dans la ville, ainsi qu’au supermarché pour prévoir le repas du lendemain midi lors de l’excursion. Une fois tout ceci effectué, il était l’heure de dîner, et nous nous rendîmes à El Asador Patagónico pour subvenir à une envie de viande grillée dont le parfum nous avait traversé les narines durant la journée  pour nous envoûter et nous inciter à venir. Nous y goûtâmes notamment dans des proportions gigantesques un savoureux et tendre morceau de bœuf entre bleu et saignant, de l’agneau grillé préparé comme à la plancha, et la spécialité maison : de l’agneau al palo Il s’agit ni plus ni moins d’une variante du méchoui : l’agneau est dépecé et vidé, puis il est maintenu bien écarté et transpercé par une pique qui le maintient à proximité du feu légèrement incliné ; en fait, la viande ne tourne pas à l’horizontale au-dessus du feu, ici elle est plantée via la pique depuis un bord du feu, et légèrement inclinée de façon à demeurer un minimum au-dessus du feu. La graisse s’écoule ensuite depuis la viande vers le feu, ou le long de la pique, ce qui laisse la liberté de s’en resservir pour préparer une sauce ou non, mais la viande est pour sa part tendre et délicieuse. Heureusement que le chemin entre le restaurant et la chambre n’était pas trop long car nous n’aurions pas forcément pu marcher très longtemps tant nous fûmes repus par ce repas exquis.

          Le mardi matin donc, nous nous tînmes prêts pour 7h30 devant l’hôtel afin d’être récupérés par le bus de l’excursion après avoir pris un petit déjeuner conséquent et bien dormi dans nos lits respectifs. Nous prîmes la route vers l’une des entrées du parc naturel Torres del Paine, celle de la Laguna Amarga, en passant au préalable par Cerro Castillo, un petit village afin de permettre un ultime ravitaillement et un ultime passage aux toilettes avant de se lancer dans le vif du sujet. Peu avant d’accéder au parc, nous pûmes admirer la cascade Paine, qui se situe sur le cours de la rivière Paine, ainsi que le massif du parc où se situent les fameuses Torres. Malheureusement, un nuage bas brumeux nous en cachait la vue tout au long de la journée, nous ne réussîmes donc pas à les observer. Nous n’eûmes en contrepartie pas une seule goutte de pluie, ce qui consistait en une ample compensation pratique. Les conditions météorologiques comptaient également pas mal de nuages ainsi qu’un vent violent et froid sans être pour autant trop dérangeant. Côté faune, nous rencontrâmes à plusieurs reprises des troupeaux de guanacos (variété proche des lamas, alpagas et vigognes), un groupe isolé de flamands roses au bord d'un lac (même à l'autre extrême du Chili), ainsi que quelques condors volant au loin, sans oublier un grand nombre de petits oiseaux préférant sautiller sur le sol pour chercher de la nourriture sans même que nous les apeurassions plutôt que de voler.

          Une fois dans le parc, nous passâmes en revue plusieurs lacs et lagunes, notamment les Lagunas Amarga, Guanaco, Los Cisnes, Larga, Mellizas, ainsi que les lacs Sarmiento, Nordernskjöld et Pehoé. Le plus impressionnant au milieu de toutes ces étendues d’eau résidait notamment dans le fait qu’elles n’étaient pas toutes de la même couleur : lorsque certaines étaient plutôt du bleu de l’océan voire un peu plus sombre, d’autres étaient d’un bleu beaucoup plus vif, alors que les restantes pouvaient être très proches du vert ! Apparemment, ces différences émanaient principalement de leur source : si de l’eau en provenance des glaciers arrivait via une rivière jusqu’au lac ou à la lagune, les minéraux qu’elle contenait avaient tendances à bleuir voire verdir l’eau, tandis que les autres étendues d’eau restaient d’une couleur plus traditionnelle du fait que leurs eaux ne contenaient pas ces minéraux. Le spectacle de ces variations de couleur d’une étendue à l’autre était vraiment impressionnant.

          Après une pause déjeuner au bord du lac Pehoé, nous reprîmes place à notre siège pour continuer l’excursion en direction du lac Grey. Il s’agit de l’un des plus grands lacs du parc, lac qui a une extrémité en contact direct avec le glacier Grey, que nous pûmes donc contempler depuis la rive opposée du lac une vingtaine de minutes durant, avant de rejoindre une fois encore le véhicule de l’expédition. Celui-ci nous raccompagna ensuite jusqu’à la sortie sud du parc en prenant la direction de la Cueva del Milodón, ou grotte du Milodon, le Milodon étant un animal préhistorique aujourd’hui éteint qui cohabita avec l’homme. Cette grotte fut entièrement creusée par les eaux d’un lac glaciaire, ce dont on a peine à croire quand on constate sa taille digne d’une cathédrale, voire même de plusieurs ! La Cueva del Milodón fut la dernière escale de notre tour aux alentours du parc naturel Torres del Paine, à la végétation et à la faune bien distinctes de ce que nous pûmes observer vers San Pedro, mais tout aussi dépaysant que notre toute première expédition.


          De retour sur Puerto Natales, nous nous reposâmes quelque peu avant de sortir nous promener le long du port, puis nous nous rendîmes au Baguales, restobar qui sert des bières tout en brassant ses propres créations. Nous trinquâmes alors afin de célébrer notre dernière soirée autour d’une table dans l’une des villes les plus australes du Chili, voire du monde. Le lendemain matin, nous partîmes vers 9h de l’hôtel afin de nous rendre à pied au terminal de bus et de rebrousser chemin à 10h pour Punta Arenas. Nous arrivâmes à bon port, même en arrivant dans un terminal de bus puisque la ville elle-même est portuaire… Alors que nous mangions un completo afin de nous sustenter, nous vîmes aux informations que le volcan Villarica (cf. voyage à Pucón) était en alerte jaune de risque volcanique (sachant qu’en vert, tout va bien, et qu’en rouge, l’éruption a déjà eu lieu), des fumées noires s’élevant au-dessus de lui plus régulièrement que d’ordinaire…

          L’après-midi de ce mercredi, nous en profitâmes pour visiter un peu la ville que nous avions légèrement négligée lors de notre arrivée. La Plaza de Armas, les centres artisanaux et le port furent donc nos principales escales et destinations lors de notre promenade. Nous en profitâmes également pour dégoter notre dîner lorsque nous serions le soir-même à l’aéroport en attendant l’avion. Nous vîmes au passage un nombre incalculable (ou alors il faudrait prendre le temps de les compter sans qu’ils ne bougent…) de volatiles aux abords de l’eau. Même si de loin leur posture et leurs couleurs pourraient laisser penser à des pingouins, il s’agissait en réalité de cormorans, ce qui restait quand même assez logique lorsque l’on se trouve au bord de l’océan. Nous fîmes ensuite un tour du côté de l’avenue principal qui nous ramena à notre point de départ, c’est-à-dire le terminal… Nous repartîmes en direction de la Plaza de Armas car nous avions repéré une vendeuse de churros rellenos. Pour les fanatiques des vacances en bord de mer, je n’ai pas besoin de décrire ce que sont des churros, pour les autres non plus d’ailleurs, et sinon tant pis. Les churros rellenos sont, comme leur nom l’indique, remplis ou fourrés. Mais la garniture n’est pas quelconque, il ne s’agit ni plus ni moins que de manjar. Autant vous dire qu’avec un de ces churros, vous avez votre dose de sucre pour la semaine ! Ce n’en est pas moins succulent bien évidemment.

          La pluie s’invitant malgré nous et ayant fait le tour de ce que nous voulions, nous prîmes alors un taxi afin de nous rendre à l’aéroport malgré l’heure précoce ; en effet, il était à peine 16h30 passées, et nous arrivâmes vers 17h à bon port (ce qui fonctionne encore car un aéroport reste un port) pour un vol décollant à 23h25… Mais patience est mère de vertu, et nous prîmes donc notre mal en patience jusqu’au décollage, qui eu lieu avec un peu de retard toutefois… ce qui ne nous empêcha pas d’arriver à l’heure à Santiago le jeudi matin vers 2h45. Nous prîmes alors place dans un Transvip, un taxi collectif aux allures de petit minibus (je dis bien petit car c’est plus petit qu’un minibus…) où jusqu’à 8 personnes peuvent s’installer et se faire déposer devant chez elles. Une fois à la maison, j’attendis le message de mes parents pour qu’ils me confirmassent leur bonne arrivée à l’hôtel, et une fois n’est pas coutume dans la bonne chambre !!! A noter que peu avant le décollage, j’avais reçu un message de l’hôtel me demandant confirmation de la venue de mes parents pour dormir cette nuit-là… Autant vous dire qu’avec leurs précédents coups "foireux" je m’attendais presque à ce que ma réservation soit annulée vu que nous allions arriver tard dans la nuit… Mais tout se passa bien et comme prévu pour une fois !

          Le jeudi matin, après avoir plus ou moins récupéré du retour tardif dans la nuit, mes parents firent quelques courses avant de venir me rejoindre à la maison afin de réunir les ingrédients du repas que nous nous apprêtions à cuisiner le soir-même. Quant au midi, nous allions nous rendre au restaurant péruvien voisin de leur hôtel afin d’y manger des ceviches (poisson cru citronné et assaisonné) et du poulpe. Si mes parents optèrent pour un accompagnement au Pisco Sour péruvien, je préférai pour ma part une bonne chicha morada (prononcer "tchitcha" ; cela n’a d’ailleurs rien à voir avec la chicha puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que de jus de maïs mauve légèrement sucré pour ne pas être trop fade, bien évidement servi frais !).

          Après nous être régalés et bien calés jusqu’au soir, nous nous promenâmes le long du Parque Balmaceda longeant le río Mapocho, puis le long du Parque Forestal le prolongeant. Nous allâmes jusqu’au musée Bellas Artes, puis nous prîmes la direction du sud pour retourner au centre artisanal de Santa Lucía, aux boutiques cette fois-ci bien plus ouvertes de façon globale puisque nous étions jeudi et non plus dimanche. Une fois le petit tour complémentaire effectué, nous nous rendîmes ensuite à mon école, le campus Beauchef de la Universidad de Chile, celui de la Facultad de Ciencias Físicas y Matemáticas. Après une bonne demi-heure de marche, nous arrivâmes sur les lieux, après être passé devant la boutique (fermée en période de vacances scolaires) de mon fournisseur officiel du lundi de completos période de cours. Après avoir pu observer les deux styles d’édifices (plutôt historiques d’un côté, tous frais tous neufs de l’autre), nous allâmes dans le Parque O’Higgins voisin afin de nous y reposer un peu et de profiter d’un peu de verdure et d’ombre.

          Après cette "petite" pause, nous prîmes la direction de la station de métro afin de rentrer à l’hôtel et de se remettre un peu de cette longue balade dans la capitale avant de préparer le dîner. Nous fûmes cependant quelque peu déçus de ne pas trouver devant le métro le vendeur habituel de churros rellenos… Notre dîner, salade composée déjà toute prête et saucisse/chorizo local(e) à cuire à la poêle, nous conquit et nous remplît bien la panse, les quelques restes me permettront d’ailleurs de ne pas cuisiner le soir suivant. Car oui, le soir suivant, mes parents seraient de nouveau dans l’avion, pour leur retour en France…

          Le vendredi matin donc, sachant que c’était bien là le dernier jour, le temps décidé lui aussi de jouer le coup de la tristesse en étant, pour la première fois de Février, couvert et gris, menaçant. Après avoir retrouvé mes parents à l’hôtel, nous nous promenâmes dans Bellavista en revenant via le Parque Balmaceda une fois encore, en esquivant quelques gouttes de pluie sur 5 minutes. Dans un tout autre contexte, j’avais renoué ce matin-là contact avec un ami dont je n’avais plus eu de nouvelles depuis beaucoup (trop) de temps, un compagnon de scène et coach que je n’avais pas revu depuis ma première année de classe prépa… Je sais que ça n’a rien à voir avec le reste, mais il s’agit du genre de choses dont il faut garder des traces et qu’il ne faut surtout pas oublier, surtout si ce sont des personnes qui comptent !

          Nous terminâmes notre promenade en nous arrêtant dans un petit restaurant proposant des completos, afin que mes parents puissent en manger un dernier avant de rentrer (même si ma mère préféra ne pas en prendre un dernier…). La vendeuse était cependant plutôt étrange, puisqu’à chaque fois que nous lui demandions le prix, nous avions l’impression qu’ils changeaient sans cesse… Augmentant, baissant, etc. Et au final, ils étaient tout juste bons… Dommage… Au moins, nous n’aurions pas faim après, mais quand même… Peu après le déjeuner, les grondements du tonnerre se faisaient entendre au loin, puis de plus en plus proche, jusqu’à ce qu’une grosse pluie s’abatte sur nous dans le patio de l’hôtel. Nous nous abritâmes en attendant l’accalmie, puis profitant de cette dernière, nous prîmes une dernière fois mes parents et moi-même le métro, puis le bus jusqu’à l’aéroport de Santiago. Après avoir récupéré les cartes d’embarquement et enregistré les bagages, nous profitâmes encore quelques instants de nos compagnies respectives avant d’en arriver au moment fatidique : la séparation jusqu’à Décembre prochain. Au moins, la première moitié étant déjà passée, c’est la dernière de mes deux années au Chili… du moins, ça devrait être le cas… ?

          Ce voyage, il fut "bref mais intense" comme je me plais à le dire. Disons pour être plus précis qu’intense, oui il le fut, nous n’eûmes pas tant de temps que ça pour nous reposer, et tous les trois jours, il y avait un nouvel avion à prendre {je rappelle une fois encore que pour mes parents, ce furent 8 vols en 15 jours en comptant l’aller-retour à Santiago depuis Lyon avec escale à Paris [car oui, Air France compte une ligne directe Paris-Santiago, son plus long vol direct, et si je le précise, c’est parce que mon meilleur ami Maximilien (que je ne nommerai pas ici pour garder son anonymat…) ne sut pas la réponse à la question qui lui fut posée concernant la plus longue ligne directe de la compagnie dans un jeu de société, alors que cela faisait déjà près d’un an que je m’y trouvais ! Histoire de vous éviter ce genre de bévue à vous, mes fidèles lecteurs, qui continuez à me lire après tant de lignes et de paragraphes de blablas ininterrompus, malgré les calembours pourris dispersés de ci et de là (ou de si et de la pour les plus musiciens d’entre vous…) et malgré ces longues longueurs qui composent des phrases parfois vides de sens et même de contenu, avec parfois même des analogies complètement stériles qui n’apportent rien de plus au récit de ce palpitant voyage, dans le seul but de faire croire que je suis capable d’écrire toutes ces choses que je sais en les étalant tel une noix de beurre froid (c’est plus qu’une noisette) sur une tartine non grillée et… Bref, je divague je crois… Pardon…]}.

 

          Je disais donc, ce voyage fut extrêmement intense par la quantité de vols (4 en interne) et de trajets en bus (5 dont 2 allers-retours, sans compter les navettes pour l’aéroport) qu’il comporta, mais également intense en découvertes. Car il ne faut pas oublier que San Pedro de Atacama et Torres del Paine sont les deux étapes principales de tout voyage au Chili (à ce qu’on m’en a dit), tout en étant aux deux extrémités du Chili, ce qui permet donc de découvrir deux des visages du Chili, le yin et le yang des paysages du pays, les steppes du Sud face au désert sec du Nord, des paysages verts aux lacs et lagunes de couleurs variées aux paysages complètement inattendus dans une zone désertique. Qui plus est, ce voyage multiple s’effectua dans un tout autre contexte que le précédent au Pérou : dans un cas ce fut entre amis, dans l’autre en famille. Cela ne m’empêcha pas de profiter des deux chacun à leur façon, d’autant que si j’allais revoir mes amis pendant la grosse année d’études qu’il me restait après, je ne reverrai pas mes parents avant la fin de mes études sudaméricaines… Cela aide aussi à profiter de façon différente, malgré la différence des voyages en eux-mêmes...

          Peut-être l’aurez-vous ressenti dans le récit que j’en ai fait, j’ai au final préféré notre excursion dans le Nord, et notamment les vallées de la Mort et de la Lune. Surtout, en France, il n’y a pas de désert s’apparentant à ce que l’on peut observer là-bas… il n’y a pas de désert du tout ! Cela a beau être un désert, il est riche en couleurs diverses et variées, en faune et en flore dans ses oasis, bref, un véritable délice pour les pupilles…

 

 

 


          Pour ceux intéressés par le prochain "gros" voyage, il n’y a pour l’instant rien de fixé, même si quelques idées sont déjà survenues. Il se pourrait bien qu’il repasse légèrement par le Pérou, mais l’ayant déjà visité l’an dernier, il y aura probablement une autre destination… Non, je ne vous la dirai pas, mais je vous laisse quand même un (gros) indice : un ami à moi s’y rendit l’an dernier, et comme pour se justifier m’affirma que quelqu’un de beau l’y vit...